Atterrir en Egypte, je ne pensais pas le faire un jour. Ce pays chargé de tant de siècles d’histoire va nous laisser des souvenirs incroyables. Nous nous y retrouvons en famille pour un sacré voyage.
J’ai emmené un leporello que j’ai complété à mon retour. Chaque jour j’ai emmagasiné des images, accumulé des détails, tracé des courbes, ajouté des lumières et mon carnet s’est construit petit à petit, sur le papier aquarelle, dans ma tête, sur des bouts de papier…

Les premiers jours nous nous adaptons à la chaleur en profitant de la plage à Hurghada, sur les bords de la Mer Rouge.

Cette ville balnéaire est réputée pour la plongée sous-marine. C’est pour cette raison que nous y sommes. Non pas que je sois férue de plongée, bien au contraire, mais l’occasion s’est présentée et je n’aurais pas voulu ne pas essayer, surtout si bien entourée (ils se reconnaitront ;)). Je n’oublierai pas cette journée en mer. J’avais beaucoup d’appréhension, mais une fois sous l’eau c’était magique. Comme c’était beau ! Et puis, ça s’est un peu bousculé dans ma tête, de l’eau dans le masque et d’un geste brusque je l’enlève, le détendeur avec… Il y a des réflexes pas très heureux ! Je reste quand même sur une belle impression. C’était le bon endroit et le bon moment pour le faire !

Nous quittons les bords de la Mer Rouge pour nous enfoncer dans les terres arides vers Louxor. Peu de végétation le long du trajet, du sable, des pierres, de la poussière. Les terres verdissent à mesure que l’on s’approche de la vallée du Nil. Je savais que ce fleuve fertilise la terre et permet la vie, mais c’est encore différent de le voir de ses propres yeux. Arrivée à Louxor je m’installe sur le balcon de notre chambre pour dessiner les toits. Les minarets pointent vers le ciel, les haut-parleurs diffusent l’appel du muezzin, il fait chaud, tous mes sens sont en alerte.

Visite des temples de Louxor et de Karnak. C’est un autre type de plongée ! Louxor, ancienne Thèbes, sur la rive Est du Nil, capitale des pharaons, et Karnak plus au Nord, m’impressionnent. Le gigantisme des édifices, l’état de conservation de ces pierres qui ont traversé les siècles, le mystère des hiéroglyphes, la complexité de l’histoire égyptienne antique, les dieux, les pharaons, les dynasties…


Au crépuscule nous traversons le Nil et profitons de doux instants au coucher du soleil.

Se lever tôt pour éviter au maximum les grosses chaleurs. Plonger dans l’Histoire marque mon esprit…

Le temple des « millions d’années » d’Hatchepsout est juste grandiose… Comme je l’imaginais, niché sous une masse de pierres au pied des montagnes, mais en tellement plus grand !

Retour vers Louxor en s’arrêtant devant les colosses de Memnon, sculptures de pierres de plus de 18 mètres de hauteur. C’est colossal !

Des palmiers, des maisons en bord de route et nous arrivons en ville. J’ai un peu de temps pour crayonner une scène de rue. Des ouvriers aménagent en plantations un terre-plein en face de la gare.

Nous étions seuls pour visiter le temple des « millions d’années » de Ramsès III à Médinet Habou. Déambuler dans le silence de nos pas participe à cette forte impression que m’a fait ce lieu. Notre guide nous a fait une petite initiation aux hiéroglyphes.

Nous poursuivons vers la vallée des Reines. Il fait de plus en plus chaud. C’est beau…

Retour en ville, puis direction la gare. Je sors mon petit calepin en attendant le train de nuit qui nous emmènera au Caire. Quelle expérience ! J’ai l’impression que rien n’a changé depuis la dernière fois que j’ai pris un train-couchette, il y a fort longtemps ! On a été bien secoués, on a eu froid durant la nuit mais on est arrivés au petit matin comme prévu. Un concert de klaxons frappe nos oreilles dès l’aube, signature d’une conduite locale très acrobatique. Je n’aimerais pas devoir rouler ici. Traverser la rue est déjà assez sportif !

Poser ses valises et visiter le musée égyptien. L’édifice en soi est déjà immense. Il abrite dans une centaine de pièces une collection vertigineuse d’objets liés à l’Antiquité égyptienne. Quelques coups de stylo sur des bouts de papier, des yeux qui ne savent plus quoi capter…

Trajet vers Gizeh. Les pyramides, le sphinx, on a beau les avoir déjà vus en photo ou dans des films, une fois sur place l’effet est incroyable. Si présents, si grands, si anciens, si immuables…


Une dernière image pour terminer ce récit. Je n’ai plus de mots, juste des sensations et des souvenirs… Merci infiniment, L. et M. pour votre invitation à ce voyage…
