Novembre 2021

Un mois sous tension. Déménager ne se fait pas tout seul. Les cartons se remplissent et s’empilent dans notre intérieur, les dépendances de la maison se vident doucement, et parfois j’ai l’impression de reculer dans le rangement. « Plus je range, moins c’est rangé » ! Il faudrait faire ce gros tri plusieurs fois dans une vie, histoire de ne pas s’enterrer sous des objets inutiles. Je tire des leçons de cette situation. Allégement programmé, décroissance entamée…

 

Dénicher des souvenirs me fait sourire. J’ai retrouvé ma première paire de pointes. Comme j’étais fière à 10 ans de pouvoir me percher sur le bout de mes pieds. Et comme j’ai souffert aussi. C’est un peu une torture quand même. Mes orteils n’ont pas toujours aimé !

Quand on se fait presser par le notaire et que la banque tarde à nous répondre on se retrouve à passer des nuits difficiles et des journées tendues. Je me lance dans des autoportraits rapides qui montrent un peu la fatigue. Besoin de sérénité…

L’équilibre je le trouve dans la forêt. Je m’attarde sur les détails des arbres, des mousses, des feuilles…

Les cours et ateliers de dessin rythment les semaines. Je mesure le temps qui passe grâce à eux.

Les rencontres mensuelles avec les Urban sketchers sont aussi un bon indicateur du temps qui file. On dit qu’en vieillissant on a l’impression que le temps passe plus vite. Ce mois-ci le groupe s’est retrouvé à l’atelier de Jojo à Strasbourg. Entre carrosseries et outils j’ai apprécié cette journée détendue. 

Octobre 2021

Forêt et tri, nos principales occupations durant ce mois.

Les couleurs de l’automne en forêt me sautent aux yeux et au corps. J’adore ces balades, ces heures à arpenter les sous-bois pour dénicher des champignons, toucher du doigt les écorces, les mousses, les feuilles, entendre craquer les branches sous mes pas, apercevoir furtivement l’un ou l’autre chevreuil au loin, capter les rayons du soleil entre les arbres, se poser au bord d’une rivière et laisser faire…

Partager aussi ces moments avec les siens.

Et entretemps, les journées passent trop vite pour tout ce qu’il reste à faire ! Je repense à ce poème de Georges Perec, tellement de circonstance !

Déménager. 

Quitter un appartement. Vider les lieux.
Décamper. Faire place nette. Débarrasser le plancher.
Inventorier, ranger, classer, trier.
Éliminer, jeter, fourguer.
Casser.
Brûler.
Descendre, desceller, déclouer, décoller, dévisser,
décrocher.
Débrancher, détacher, couper, tirer, démonter, plier,
couper.
Rouler.
Empaqueter, emballer, sangler, nouer, empiler,
rassembler, entasser, ficeler, envelopper, protéger,
recouvrir, entourer, serrer.
Enlever, porter, soulever.
Balayer.
Fermer.
Partir.

On n’est pas encore partis, pour l’instant on fait le tri. On vide. Brocante, déchetterie, bourse aux livres, dons et cartons.

Je dessine un peu ces pièces que je vais quitter. Des souvenirs me reviennent, des émotions les accompagnent. 

Et puis parfois je marche, je cours, je me pose ailleurs pour changer. 

Les séances de yoga apaisent mon dos.

Septembre 2021

Après un été plutôt pluvieux, septembre se fait parfois plus doux. Je m’installe volontiers dans la cour pour croquer ces coins que je quitterai d’ici quelques temps. Mais les pauses croquis sont rythmées par le ballet des moustiques qui volent autour de moi, prêts à attaquer. Je ne résiste pas longtemps. Drôle de saison !

Les passages au potager sont tout aussi brefs. Le temps de récolter avant de se faire piquer. 

On commence à trier nos affaires pour créer du vide. Déchetterie et brocante pour nous alléger. Un mal de dos s’installe durablement. 

 

 

Je me soigne…

Deux rencontres ce mois-ci avec les Urban Sketchers de Strasbourg. Au port du Rhin pour « Colors « , des animations et expositions autour du Street Art et l’occasion de se frotter au dessin d’une ancienne grue métallique. Autour du Palais des fêtes lors de la journée sans voiture dans la Neustadt. Je pensais m’installer au milieu de l’avenue des Vosges pour dessiner dans une situation inhabituelle mais j’ai perdu mon allant une fois sur place. L’avenue m’a semblé froide et j’ai eu froid. Petite journée, petit croquis.

S’éloigner un peu pour trouver d’autres lieux à dessiner et refaire encore une fois l’exercice du clocher de Souffel.

Août 2021

Un mois d’août riche en émotions… Trouver notre nouvelle demeure, commencer à trier nos affaires, revoir notre fille après 8 mois de séparation en raison de la crise sanitaire, préparer et fêter les noces de diamant de mes parents… Et entretemps, trouver encore l’énergie de dessiner son quotidien.

La forêt nous tend ses bras, on y est bien.

J’aime utiliser mon nouveau stylo à encre brune. Les traits se font doux, les ambiances me paraissent plus calmes même si parfois j’ai l’impression de tourner en rond.

 

Faut-il évoquer toutes les journées pluvieuses de ce mois d’été ? Des averses, un ciel souvent maussade, des dessins d’intérieur, fragments de salon, de cuisine, de fenêtre, de plantes. 

Parfois de larges traits pour aller plus vite.

Et puis le ciel vire au bleu, l’envie de sortir me gagne. Le jardin m’attend.

Juillet 2021

Avaler des kilomètres, changer de décor, visiter des châteaux, des expos, s’arrêter sur des places de villages, faire des marchés, respirer des ambiances, s’imprégner des bruits de la vie, chercher la nouveauté, découvrir des espaces, retrouver le familier, partir…

Revoir la mer…

Et chez soi, quand la météo le permet, s’occuper du jardin, récolter et savourer.

S’évader en forêt et ramasser des champignons.

Juin 2021

J’inaugure un nouveau stylo plume offert par Léa. L’encre de couleur sépia donne une toute autre tonalité à mes croquis. J’aime beaucoup cette douce atmosphère.

Et si j’ajoutais de la couleur ?

C’est le début des premières cueillettes. 

Certains jours la chaleur est écrasante. Nos plants de tomates fraichement mis en terre commencent à souffrir. 

Nouvelle rencontre avec les sketchers de Strasbourg. Beaucoup de monde en ville à l’occasion de la manifestation « L’Industrie magnifique », des installations d’artistes réparties dans Strasbourg. Je m’attarde sur la  place du château pour saisir le contraste entre la pierre de la cathédrale et le métal des structures installées. 

Mai 2021

En mai, fais ce qu’il te pleut… 

Entre deux séances de pluie je prends une photo de notre muguet pour le dessiner à l’intérieur. Porter bonheur c’est sa mission et par les temps qui courent c’est presque un défi. Mais en mai c’est bien aussi de pouvoir sortir. 

Je m’installe sur notre balcon et reprends le même sujet sur plusieurs jours. C’est pour le jeu des 7 erreurs, ou plus ! 

Mai est un mois sous le signe des averses. Alors je regarde par la fenêtre ou je dessine à l’intérieur. 

Il a plu, même à La Rochelle… Nous y avons passé quelques jours pour la rencontre nationale des Urban Sketchers. Se retrouver pour dessiner a été magique. J’ai découvert une très belle ville et je me suis régalée à y dessiner. Pour en savoir plus, suivez-moi vers la page des Rencontres Urban Sketchers. Un petit avant-goût pour vous donner envie…

Avril 2021

Un nouveau confinement est annoncé. Il flotte sur ces premiers jours d’avril une atmosphère de déjà-vu. Dernière marche en forêt vers le château du Berstein avant de limiter nos déplacements. Plus proche nous, se poser au bord de l’eau dans la forêt de la Robertsau et observer la faune. L’endroit est paisible. 

Courir dans les champs, le long du canal ou sur les bords de la Souffel, des moments qui deviennent nécessaires. Une demi-heure, quatre ou cinq fois par semaine. Les moments que je préfère ? Entendre le bip de fin, checker avec mon chéri, et m’étirer au bord de l’eau. Respirer la vie.

J’essaye aussi de garder un rythme pour les séances de yoga devant la télé.

Comme la météo est parfois capricieuse je suis souvent à l’intérieur. Je fais quelques croquis exercices, des objets autour de moi, le balcon, la rue en travaux en bas de chez nous, du végétal, du fonctionnel.

Et pour compléter les exercices il y a les cours de modèles.

J’ai pris plus de temps pour quelques-uns de mes croquis. J’ai aimé ajouter des lignes aux lignes, des couleurs aux couleurs…

 

 

En avant-première, du muguet trouvé en forêt, deux jours avant le 1er mai. 

Mars 2021

Mars est déjà passé. Ambiance en demi-teinte. Peu de croquis qui me plaisent, une motivation en dents de scie, sur un fond de pandémie qui donne à la vie une allure au ralenti.

Peu de séances de yoga.

Pas facile de garder le rythme avec des cours à visionner chez soi. Parfois je manque de motivation et pourtant je me sens tellement bien après une séance.

J’ai commencé un programme de course à pied. C’est un vrai défi à chaque fois mais je sens que je progresse. 

On avait déjà les pylônes électriques dans les champs derrière chez nous. Maintenant une grande roue se rajoute dans le décor. Elle est installée dans la nouvelle zone commerciale qui se veut aussi zone de loisirs. Pas très raccord avec mes convictions.

Des températures estivales qui invitent à ouvrir les fenêtres et s’installer dehors.

Et toujours à distance, cours de dessin. Travail à l’encre et au pinceau.

Février 2021

 

Envie de voir la mer

Quelques jours sur les plages normandes, comme ça fait du bien. Changer d’environnement, d’air, de rythme. Malgré le contexte particulier actuel je me laisse porter par l’ambiance des bords de mer en hiver. C’est réconfortant.

tonnelle sous la neige

Un nouvel épisode hivernal en Alsace.

Je teste un vieux stylo à bille retrouvé au fond d’un tiroir. Il est soluble à l’eau et le bleu s’étire entre les lignes.

forêt en hiver

Les cours de dessin de modèles vivants se poursuivent en ligne. Travail au fusain. Apprendre à laisser entrer la lumière…

Une routine se met en place entre yoga et reprise de la course à pied dans les champs ou le long du canal.

Déambuler dans les rues de Kaysersberg. J’ai adoré les nombreuses enseignes accrochées aux façades des maisons.